La loi Evin nous interdit de faire la promotion du vin sur les médias traditionnels au nom de la protection de la santé publique. Depuis 1991, le vin rentre dans les catégories au sein desquelles le ministère public sévit et radicalise la chasse …anti-addiction, se gardant de placer le vin à l’écart des alcools fort et oubliant de considérer la dimension culturelle intiment liée à …la culture de la vigne.
Un paradoxe fort (et ridicule) dans un pays où ‘le repas à la française’ a été élu patrimoine mondial de l’Unesco…
La remise en cause actuelle par l’Association Nationale de Prévention en Alcoologie et Addictologie de la loi Bachelot de 2009 qui nous permettait de parler -et de promouvoir- le vin sur internet suscite une levée de boucliers de l’ensemble de la profession, que l’association Vin et Société tente de fédérer (avec succès) sous la bannière commune de la protestation bachique.
A l’annonce des 5 mesures de radicalisation actuellement à l’étude, ‘Vin et Société’ a répliqué en créant un site internet informatif et accrocheur que vous pouvez rejoindre, comme nous, à l’adresse cequivavraimentsaoulerlesfrancais.fr
Voici en résumé de quoi il s’agit :
- Interdiction de parler du vin sur internet
- Interdiction de parler positivement du vin dans les médias
- Taxation du vin au nom de la santé publique
- Radicalisation du message sanitaire
- Durcissement des mentions sanitaires sur les étiquettes
Si, comme nous, acteur du vin passionné, vous souhaitez rallier cette bannière d »invignation’ (pour reprendre une expression de Jacques Dupont auteur et journaliste spécialiste du vin pour l’hebdomadaire ‘Le Point’), soutenez la filière vin en vous inscrivant.
Ce rassemblement massif a déjà permis de mettre en suspens les mesures 1 et 3 du projet… Alors pour appuyer le message d’alerte de toute la profession, nous avons besoin de vous.
En revanche, si cela vous amuse de faire l’avocat du diable, vous pourrez toujours vous rendre ICI ou LÀ … »Là » pouvant même représenter le summum des inepties que nous ayons pu lire ces derniers jours, avec des positions à faire rougir le plus fervent anti-vin connu, qui aura depuis trouvé son maître, à en juger par les propos de Patrick Elineau, Directeur général de l’ANPAA , invitant les autorités françaises à interdire de parler du vin sur internet en prenant exemple sur ce qui est fait en matière de « pornographie », de « pédophilie » ou encore contre « les sites pro nazis »
…Imaginez le regard interloqué du journaliste du ‘Wine Spectator’, la plus célèbre revue viticole au monde, qui recueillait ces propos et pour qui le célèbre ‘french paradox’ prendra à présent une toute autre couleur…
En tout état de cause, ce qui a toujours été sanctionné par le juge est « le fait d’associer l’alcool au plaisir et à un mode de vie attractif et festif »…
Autrement dit, sur Cavissima, nous avons le droit de vous parler des qualités organoleptiques des vins autant que l’on veut, tant que l’on ne franchit pas la ligne rouge d’une exclamation affichée où l’on vous dirait en plus , que … »ce vin est bon » … Ce qui serait incitatif et répréhensible au yeux des juges.
Nous espérons donc que ce mouvement de protestation leur ferra passer l’envie de nous faire boire (la tasse) car cela fait bien longtemps que, ici ou ailleurs sur la planète vin, nous sommes habitués à …déguster !