La France a une chance inouïe de compter dans ses vignobles des grands crus ou des crus aptes pour la garde.
La garde, c’est la capacité donnée à un vin de se « bonifier » dans le temps.
Regardons ensemble les 4 conditions qui vont permettre à un vin de se ranger dans cette catégorie « Vin de Garde ».
La géologie.
La composition des sols et sous-sols est déterminante. Les racines vont puiser en profondeur et se nourrir des substances micro-biologiques apportées par l’ensemble sol et sous-sol. Les socles granitiques, schisteux et mica-schisteux ainsi que les sols calcaires offrent d’excellentes dispositions à la vigne. Des sols riches en autres minéraux, comme le manganèse confèrent au vin une noblesse aromatique.
Le cépage.
Certains cépages sont aptes au vieillissement. Parmi eux, les cabernet-sauvignon, merlot, syrah, mourvèdre et pinot noir sont disposés à la production de vin de garde rouge. Pour les blancs secs, les chardonnays, chenin, gewurztraminer et riesling donnent naissance à des vins aptes à la garde positive.
La topologie et le climat.
Des vignes de coteaux ou en terrasses profitant d’un généreux ensoleillement pourront donner naissance à un fruit mûr. C’est avec cette matière première que le vigneron pourra élaborer un vin de garde. De même, le drainage d’un terrain est essentiel, ainsi que le climat. Ce dernier doit particulièrement être adapté à la culture du cépage choisi. Le Pinot Noir est bien adapté au climat continental, alors que le chenin pourra trouver ses lettres de noblesse avec un climat plus océanique.
La vinification et notamment l’élevage.
Pour faire un vin destiné à mûrir lentement et à se bonifier, il est impératif de procéder à un élevage de longue durée en fûts ou demi-muids. L’élevage organise une lente micro-oxygénation du vin. Il faudra alors équilibrer ce long passage en fût par un long passage en bouteille ; comme si l’absence d’oxygène dans la bouteille était une réponse à la lente oxydation en fût.