Il y a fort à parier que l’annonce cette semaine du rachat du mythique Clos des Lambrays par LVMH représentera LA transaction de l’année !
Le domaine du Clos des Lambrays est une propriété de 8, 30 Ha situé sur la commune de Morey Saint Denis, en Côte de Nuits, passée de ‘1er cru’ à ‘Grand Cru’ en 1981. Un fleuron de la Côte de Nuits qui produit également quelques pièces d’un Puligny Montrachet très recherché.
Peut-on parier sur une acquisition chinoise du domaine ?
Après François Pinault qui avait racheté l’ancien domaine d’Engel (rebaptisé Domaine d’Eugénie), Bernard Arnault devait bien sentir les grands crus de Bourgogne lui caresser l’égo.
…D’autant plus que son projet de racheter le Domaine Rebourseau à Gevrey –Chambertin en 2012 avait échoué devant les appétits exacerbés du cédant qui ne s’était pas privé de faire monter les enchères au vu de la signature en or qui se présentait à lui.
La même année François Pinault avait défrayé la chronique des records en achetant 1 ouvrée soit 1/24ème d’hectare de Montrachet au prix de 1 Million d’euros, soit 24 Millions d’Euros l’hectare et 2 ouvrées de Bâtard-Montrachet pour 1 800 000 €…
Surenchère…A n’importe quel prix !
Vous aviez entendu parler des nombreuses acquisitions de propriétés par des Chinois à à Bordeaux ? Voici venu le temps de la conquête des grands vins de Bourgogne ! Et compte tenu de la petite taille des exploitations, on est peut être pas au bout de nos surprises.
Toujours en 2012, un richissime entrepreneur Chinois, propriétaire de Casinos fait l’ acquisition du Château de Gevrey-Chambertin pour 8 millions d’euros alors que les expertises l’évaluaient à un peu plus de 3 millions…
En Côte de Nuits les Grands Crus attisent les convoitises, même si il n y a que très peu de transactions…Ouf !
Ces achats de propriétés interviennent dans un climat de forte demande internationale pour les vins de garde de Bourgogne et sur un marché sous tension après deux millésimes faibles en quantité.
Après les ravages des orages en Côte de Beaune l’été dernier, la vente des Hospices de Beaune en Novembre 2013 faisait monter de 25% la température des prix des vins vendus en barrique (pardon en pièces Bourguignonnes).
De fait, les tarifs des Grands crus de Bourgogne s’apprécient de 30 à 40%. On voit donc déjà une bulle se profiler dont il faut désormais protéger nos clients souhaitant investir en vin et se constituer une cave à patrimoniale en conseillant des achats judicieux sur des appellations de 1ers et de Grands Crus qui n’ont pas encore cédé aux sirènes de la spéculation.
Mais une chose est sûre : la conquête (mondiale) de la Bourgogne a commencé !
1 Commentaire. En écrire un nouveau
C’est dommage que ces domaines ne restent pas dans le patrimoine, j’ai un peu peur du changement de qualité quand c’est racheté par d’autres personnes. Mais bon, ainsi va l’économie, il est difficile de faire quelque chose si on n’en n’a pas les moyens.