En ce début d’année 2020, nous vous proposons une analyse détaillée des reventes de vins effectuées par nos clients en 2019 sur notre place de marché.
Vins d’investissement : les chiffres clés
- Le nombre de reventes a progressé de 43% en volume entre 2019 et 2018.
- La valeur des vins échangés sur notre plateforme est également en forte progression : +39%.
- L’activité a nettement accéléré sur les 5 premiers mois puis la croissance s’est contractée.
- Le rendement moyen net de commissions de revente (hors frais de stockage et d’assurance) pour l’année 2019 s’élève à 12,3% contre 12,1% en 2018.
- L’écart entre le prix moyen WineDecider et le prix de cession de nos clients se situe à -6,9%. L’année précédente, cet écart était plus important car il se situait à -9%.
- Bordeaux représente toujours la majorité des transactions 70%, le Rhône 14% et la Bourgogne 12%. Les autres régions sont en forte baisse depuis 2017. Le Rhône et la Bourgogne ont gagnés quelques points en 2019. En valeur, Bordeaux garde sa place de leader car les échanges représentent 77% des transactions contre 11% pour la Bourgogne et 10% pour le Rhône.
- Les clients achetant sur notre plateforme décident de conserver les vins dans notre unité de stockage dans 57% des cas. Notons que le pourcentage de livraison à domicile est en légère progression et passe de 41 à 43% des transactions.
- Le palmarès des millésimes les plus vendues en volume est 2012 (21% des transactions), 2010 (16%) et 2009 (13%).
- Concernant les vins de Bordeaux, le millésime 2015 enregistre les meilleurs rendements nets de frais de commission, puis le 2016 et enfin 2014. Notons que le 2014 est passé d’une rentabilité de 7,4% en 2018 à 14,3%.
- En Bourgogne, tous les indicateurs sont au vert avec des rentabilités moyennes positives sur tous les millésimes. Le millésime 2010 se démarque largement des autres avec un rendement moyen net de frais de commission de 20,6%.
- La Vallée du Rhône suit la même tendance avec un millésime 2010 qui se revend beaucoup.
- Les plus fortes pertes se trouvent dans la revente de vins de consommation avec des vins de Loire ou d’Alsace à très forte perte. Si nous concentrons notre analyse sur des vins d’investissement, alors c’est le millésime 2006 à Bordeaux qui souffre le plus (NB : cela ne concerne que quelques bouteilles) puis le 2008 qui montre une moins-value de 4,9%.
Le Top et le Flop de 2019
Le trophée de la meilleure revente 2019 revient à un Grand Cru de Bourgogne : Chambertin Grand Cru 2010 du Domaine Trapet Père et Fils. Acheté en 2013, le client a su patienter pour que la rareté s’installe dans ce grand millésime. Il a bénéficié d’une plus-value de plus de 350€ la bouteille. Bravo !
Pour ce bilan annuel, nous avons décidé d’écarter les reventes de vins non-investissement de notre analyse des plus grosses pertes. Le Château Cheval Blanc 2011 marque la plus grosse perte en 2019. Le millésime 2011 est d’une grande qualité à Bordeaux. Son problème fut d’être sorti après les exceptionnels 2009 et 2010. Pour ces derniers millésimes, les prix s’étaient enflammés. Les prix de sortie Primeurs 2011 étaient en fortes baisses mais hélas pas assez par rapport à l’augmentation réalisée par ses prédécesseurs. Ensuite, les millésimes suivants 2012, 2013 et 2014 se sont tous positionnés en dessous du prix de sortie du 2011. Le résultat est sans appel pour le 2011, son positionnement prix était trop élevé. L’achat en Primeurs présente des risques et le positionnement prix des millésimes à venir est un facteur déterminant pour l’évolution des prix moyens d’un château.
Les enseignements de 2019
- Le degré de confiance des vendeurs s’améliore avec un positionnement prix de plus en plus pertinent.
- Les transactions portant sur les millésimes 2009 et 2010 continuent à progresser tant en volume qu’en valeur. La rareté fait son travail et permet aux clients de bénéficier de meilleurs prix de revente. Les très grands millésimes peuvent se revendre au bout de 10 ans et plus.
- Ce ne sont pas nécessairement les millésimes exceptionnels qui permettent de tirer des rendements élevés. L’appétence pour le millésime 2012 est réel : c’est pourtant un millésime réputé intermédiaire, mais fort compétitif. À son tour, le millésime 2014 continuera à prendre de la valeur.